L’art méconnu du Tsutsugaki

Ôtsuki Sama se réjouit de la saison japonaise qui se déroule au sein du musée des arts asiatiques Guimet. Depuis Juillet 2013, se succèdent plusieurs expositions rares, témoignant de pans prestigieux de la culture nippone : L’Art de Rosajin (génie de la cuisine japonaise), l’Art du jardin (à travers paravents et estampes) puis un Art plus méconnu mais néanmoins sensationnel le tsutsugaki.
À l’image de l’Art de l’estampe, le tsutsugaki est un art populaire qui relève à la fois du dessin et de la teinture, résultat d’un processus de création complexe qui fait appel à plusieurs savoir-faire conjoints (le dessinateur, l’artisan et le teinturier).

Art méconnu, le tsutsugaki est un terme japonais désignant la pratique de la conception d’une pièce de tissu constituée de quatre ou cinq bandes textiles teintes séparément, puis jointes en faisant en sorte que les coutures soient les moins visibles possible. Afin de réaliser les motifs, une pâte constituée de riz doux à teneur élevée en amidon est appliquée par un tube, le tsutsu. Un processus semblable, appelé katazome, consiste à appliquer la pâte à travers un pochoir. Le tissu utilisé est généralement en coton tissé à la main, la teinture de couleur indigo et le motif en blanc et bleu.Selon les régions, les motifs de tsutsugaki diffèrent, des singes étant souvent représentés dans le nord-est, et le shishi (lion japonais) ainsi que le dragon étant prédominants sur l’île de Kyûshû. Cet art était auparavant au coeur de la culture japonaise, les tsutsugaki étant traditionnellement commandés à l’occasion de grands évènements tels que des mariages, naissances, ou encore pour décorer les autels lors de cérémonies religieuses.

(photos extraites du catalogue de l’exposition)

 

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